Dia seis: y' pleut, Y' MOUILLE

Ce matin, nous nous sommes levés avec comme l'étrange sensation d'avoir largement défoncé les quelques 100% d'humidité relative (ça ou vivre sous la mer, c'est du pareil au même) que nous indique depuis notre arrivée la mirifique station météorologique du collège, aussi impossible cela soit-il.

5h15: mon paisible sommeil d'exploratrice est écourté par la trombe d'eau qui s'affale pour un second matin sur le toit de la cabine. Bah... rien à craindre! Nous sommes au début de la saison sèche, après tout: les risques que l'averse perdure toute la journée sont sans doute minimes.
Une heure plus tard, la pluie n'a toujours pas cessé, et c'est déjà l'heure d'aller gallopintoer (Gallopintage: action de « manger du Gallo Pinto »). Mhoui, bon: la pluie, c'est pas génial pour les travaux dirigés, mais au moins il n'y a aucun risque que ça perturbasse la quiétude platonique des Socrates (haha, platon-socrate, je me trouve donc drôle), ces palmiers à racines échasses que notre équipe devra étudier.

J'enfile mes fidèles bottes de caoutchouc fluos, coqueluches de toutes les autres paires de bottes, et je file à la Main house, déjà trempée de la tête aux genoux après quelques minutes de marche.
SAISON SÈCHE, MON OEIL!

Le déjeuner passe, dans la fébrilité et le doute qui plane au sein des étudiants quant à l'obtention de résultats concluants en raison des intarissables nuages... Après un consortium de l'équipe des Socrates, nous décidons de nous lancer dans la pluie qui fait toujours rage. LES SOCRATES N'ATTENDENT PAS, EUX.

De cette journée je tire quatre conclusions:
Primo: ça a beau ne pas bouger, ces arbres-là, CE N'EST PAS COMMODE POUR AUTANT. Les techniques de mesures semblent plus qu'incertaines, et il faut faire des pieds et des mains pour arriver à mesurer cette fichue circonférence du cône de racines. On risque à chaque coup une embuscade violente de boa constrictor mangeur de biologistes, de crapaud venomous leche ou de dendrobates tueuses. Très rassurant.
Deuzio: beaucoup de données récoltées par les équipes des deux précédents jours ne valent plus rien, parce que la dite circonférence du tronc est manquante... Ce qui implique que l'on doit repasser par dessus leurs mesures. JOIE.
Tertio: je me suis faite attaquée sauvagement par un Socrate dangereusement armé et son acolyte « Monsieur Tronc de Palmier Sanglant Étendu Par Terre », qui m'a valu un genou amoché et une aiguille de d'un pouce et demi (si, si, ça existe!) de je ne sais quelle espèce d'arbre plantée dans le gros orteil.
Et finalement: J'AIME LA PLUIE!

Ouhlàlà...
Moi qui croyais avoir connu le déluge lors des olympiades par temps diluvien de la troisième session, à Bellefeuille, cet été, j'étais loin d'être au courant de ce qu'on appelle: LA FORÊT TROPICALE HUMIDE. Si j'avais eu de blancs moutons, je tiens pour serment qu'il y a belle lurette que je les aurais tous rentrés.

Ce n'est qu'à la toute fin de la journée que, en daignant lever le nez plus haut qu'à la hauteur des racines du dit philosophe, j'ai remarqué qu'il s'agissait vraiment de beaux p'tits palmiers, ma foi. Mais ne croyez pas que ça suffit à leur faire pardonner leur attaque de tout à l'heure. Toutes les équipes sont un peu découragées, mais surtout détrempées. Des Walkie Talkie émanent des « J'ai un serpent aquatique dans ma botte » et autres joyeusetés. Sur le chemin du retour, après une dure journée aqueuse, je jette un coup d'œil à ces petits champignons orange vif qui poussent un peu partout, en forme de siphon de toilette. Ils sont fichtrement amusants, mais je doute qu'ils soient comestibles... (ambition # 4276: survivre à l'ingestion de champignons psychotropes)

En cette fin d'après-midi pluvieuse, nous trouvons réconfort et un tant soit peu de chaleur dans l'accueillante Main house, aussi humide soit-elle. Si j'avais à décrire l'allure des troupes, je dirais: mouillés, délavés et hydrosolubles. Ce soir, nous avons à choisir notre sujet et équipe d'ASP... Avec Vincent, Mélissa et Carine, nous nous sommes finalement décidés pour les Libellules (et non, je ne parle pas ici de fillettes de 7 à 9 ans, espèce attendrissante d'Homo Sapiens Sapiens qui aiment à séjourner à l'occasion au camp Bellefeuille) et leur patron de dispersion selon le milieu et les facteurs abiotiques, à certains moments de la journée...

Espérons que ça portera fruit!...

1 commentaire:

Vincent a dit…

ahah!

Toujours génial de te lire, je le répète...

J'ai tout de même une plainte à formuler. Ton texte laisse entendre que les autres équipes se sont fourrées et jirais même jusqu'à dire que tu les consideres completement nulles. Alors voila, le fait est que notre équipe se trouve parmi ces autres équipes et que ca me blesse un peu de savoir que tu penses seulement du mal de moi...

Voila, je tenais aussi à dire qu'il fallait spécifier avant que notre sujet détude nétait pas le patron de dispersion des fillets de 7 à 9 ans, jcrois que jai cherché en vain pendant 3 jours de file et ce, sans résultats. Maintenant, si notre note d'asp est lette, on va savoir qui blâmer: Charlotte la confuse!